Designer Frank Stephenson
Généralement j’aime pas les super-sportives : à force de vouloir être bestiales, elle n’arrivent qu’à être vulgaires. Celle-ci échappe à la règle grâce à ses lignes fluides et ses détails subtils.
Et pourtant, difficile de faire plus disproportionné, avec ces roues monstrueuses (19 et 20 pouces), cet énorme porte-à-faux avant, cet habitacle projeté vers l’avant qui ne dépasse pas la moitié de la longueur de l’engin, ces prises d’air béantes (dame, il faut bien aérer le V8 3,8l. bi-turbo, 32s. qui tire ses 600 ch !), plus un extracteur colossal à l’arrière !
Les designers de berlines classiques n’ont qu’à prendre exemple : regardez la ligne de caisse suavement ondulante, qui plonge à l’avant, remonte au dessus des roues, retombe légèrement au milieu et à l’arrière pour rebiquer sur l’aileron, comparez-là à l’utilisation que Le Quément a fait du même thème sur une simple Laguna: du nerf ici, de la molesse là. Du beau travail, chapeau M. Stephenson !
Je vous recommande la présentation faite par un propriétaire de cette voiture, sur l’excellent site Petites Observations Automobile : elle montre parfaitement le mélange unique de sophistication, de douceur et de bestialité de cet engin !
https://poa.tv/mclaren/2022/mclaren-mp4-12c-meilleure-quune-ferrari-ou-porsche
De surcroît, on voit que la personnalité du conducteur est complètement en accord avec sa voiture 🙂